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Les œuvres qui nous sont parvenues de l’Antiquité sont souvent dominées par la monochromie liée à l’usure du temps et à la disparition des pigments d’origine.
Paradoxalement, on a souvent admiré la « blancheur » ou plus concrètement la nature « brute » des sculptures an marbre ou des statuettes en terre cuite, pour leur pureté et leur perfection « naturelle » justement.
Or, il va sans dire que les œuvres antiques étaient bel et bien polychromes.
Les peintures murales de Pompéi qui sont parvenues jusqu’à nous témoignent de la virtuosité des artistes-peintres de l’époque ainsi que de la richesse et de la grande variété des pigments utilisés alors.
A cet effet, il faut imaginer qu’en comparaison, les sculptures en marbre, frontons de temples compris, étaient richement rehaussés de teintes qui surprendraient sûrement nos yeux modernes habitués à la couleur brute et épurée originaire de la pierre elle-même.
Intemporelles et précieusement conservées grâce à leur mode de création qui intègre, au travers de la cuisson, les pigments à l’intérieur de la matière et les rend pratiquement inaliénables, les couleurs vives et d’origine des verres ou encore des céramiques, et plus particulièrement celles glaçurées, nous permettent bien heureusement de pleinement savourer la richesse des pigments qui étaient exploités avec grand art dans l’Antiquité.
Les faïences égyptiennes en sont un bel exemple. Leur brillance et leur couleur bleue caractéristique témoignent des effets esthétiques que recherchaient les Anciens au travers de cette glaçure qui plaît toujours autant à nos yeux modernes…
By V. Sélitrenny
Sur le sujet, voir :
CARASTRO M. (ed.), L’Antiquité den couleurs : catégories, pratiques, représentations, Grenoble, 2009.
Faïences de l’Antiquité. De l’Egypte à l’Iran, Exposition du Musée du Louvre, Paris, 2005.