Description du produit
Malgré sa petite taille, cette fibule est étonnante pour son poids et sa solidité, qui contrastent avec ses contours aérés et simples.
Fondu en bronze massif, le bijou est structuré selon un schéma habituel et dessine une forme géométrique très plaisante, qui mélange les éléments arrondis et angulaires : le corps est ici arqué, tandis que l’ardillon (muni d’un ressort) s’enfilait dans la boucle à la base de l’arc et était retenu sous le pied, dans le porte-ardillon creux. Le pied est constitué d’un carreau de bronze massif, monté sur une tige épaisse.
Bien que très discrète, la décoration est absolument remarquable. Parfaitement construite et composée uniquement de motifs géométriques (rangées de points, zigzags, cercles, lignes torsadées), l’ornementation occupe toute la surface à la disposition du bronzier, à l’exception de la partie inférieure de la fibule qui est lisse : l’arc, avec des dessins symétriques des deux côtés de l’arête centrale et le carré du pied, avec les magnifiques spirales ininterrompues (face supérieure), et les bordures qui sont parcourues de zigzags tout le long des bords.
Les fibules de différents types et formes appartenaient à la parure personnelle des anciens Ibères et servaient à fixer les pans des tissus composant les manteaux et les tuniques que ces populations portaient. Elles sont largement attestées dans les nécropoles ibériques, où elles apparaissent dans les sépultures masculines et féminines, sans distinctions particulières : normalement, elles étaient déposées comme mobilier d’accompagnement tandis que d’autres exemplaires, retrouvés dans l’urne funéraire avec les ossements brûlés, étaient certainement portés par le défunt lors de la crémation.