Description du produit
Taillé dans une pierre de couleur chaude, tirant au jaune, cet objet présente une forme bien proportionnée et élégante, qui attire le spectateur par ses lignes géométriques et simples. Sa structure est mouvementée uniquement par quelques veinures rouges, très discrètes, de la pierre, qui coupent la partie inférieure du fût en dessinant une ellipse sur la surface. Autre particularité : la présence de deux sillons, l’un en « Y » sur la face supérieure et l’autre, un simple trait, sous la base.
Attestées sur une très vaste zone de l’Asie occidentale, allant de la mer Caspienne au plateau iranien et à l’actuel Afghanistan, ces colonnettes demeurent des objets énigmatiques.
Morphologiquement, elles sont plutôt simples et unitaires, mêmes si on peut les partager en trois types principaux (v. M. Vidale) sur la base de leur forme et de la longueur des sillons (qui dans certains exemplaires montrent des traces d’usure par frottement et ne se limitent pas seulement aux faces supérieures et inférieures, mais font le tour de l’objet). Certaines colonnettes étaient peut-être particulièrement précieuses, puisque leurs bords supérieurs et inférieurs étaient soulignés par une plaquette en bronze ; dans d’autres cas, des incrustations en pierres ornaient la surface du fût comme une « mosaïque » aux motifs géométriques (v. E.F. Schmidt). Chronologiquement, ces sculptures sont à dater entre la deuxième moitié du IIIe millénaire av. J.-C. et le début du millénaire suivant.
La spécifi cité des contextes archéologiques (nécropoles, mais aussi habitations et ensembles monumentaux) semble indiquer qu’il s’agissait de sculptures auxquelles on attachait une valeur et une importance certaines, probablement en rapport avec la sphère religieuse ou cultuelle. La présence des sillons pourrait indiquer qu’avant la déposition dans la sépulture, les colonnettes avaient une utilisation concrète, aujourd’hui inconnue, qui concernait éventuellement les cérémonies funéraires.