Description du produit
Le fragment appartient à une statuette masculine représentant un éphèbe : sa taille devait avoisiner la moitié de la grandeur naturelle. Malgré son état actuel, il est évident que l’œuvre reproduisait un kouros et que sa qualité était remarquable, comme le prouve encore le modelage nuancé des fesses et de la région du pubis.
A l’époque archaïque (VIIe et VIe siècles av. J.-C.), dans l’art grec, deux types de statues dominent le panorama de la sculpture : la koré (image représentant une jeune fille debout et habillée) et son pendant masculin, le kouros. Ce dernier est la représentation d’un jeune homme, à un âge à peine précédant la puberté, sculpté dans une position strictement frontale, debout et presque toujours nu : il avance une des jambes (généralement la gauche), tandis que les bras descendent le long du corps et les mains, aux poings fermés, touchent les cuisses. Les exceptions à cette typologie existent mais sont rares.
La plupart des kouroï sont soit des monuments funéraires soit des statues dédiées dans les sanctuaires qu’elles ornaient. Ces figures n’ont jamais été entendues comme portraits individuel : il s’agit de l’expression de l’idéal de beauté et jeunesse masculine, qui est indépendant de l’âge du dédiant. Par ailleurs, la possibilité d’offrir de telles statues n’était réservée qu’aux classes les plus aisées de la population. On admet généralement que, si le type de la koré a servi aux sculpteurs grecs comme base pour l’apprentissage du rendu des vêtements et des tissus, le kouros leur a permis la parfaite compréhension de l’anatomie du corps humain.
Chronologiquement, on trouve ces types de statues pendant toute l’époque archaïque, du milieu du VIIe s. jusqu’au début du Ve siècle av. J.-C.: parmi leurs héritiers dans la sculpture classique, on peut citer des œuvres très connues, comme par exemple les Caryatides de l’Erechthéion ou le Doryphore de Polyclète.