Description du produit
La stèle, taillée dans une plaque rectangulaire, présente dans la partie supérieure un visage masculin en relief ; au-dessous de la tête, on voit une inscription de six caractères en langue sudarabique (à lire de droite à gauche et à transcrire en lettres latines hwf’tt) : selon tout probabilité, il s’agit du nom Hawfi[‘ath], qui était celui du propriétaire de la stèle. Le nom signifie Athtar a sauvé et est attesté pour d’autres personnages ayant vécu dans cette région à la même époque (Athtar est le nom d’une des plus importantes divinités du panthéon sudarabique : c’était le correspond masculin de l’Ishtar mésopotamienne et il présidait donc à la guerre et à la fertilité).
La tête est oblongue, avec un visage fin aux formes très stylisées. Elle est encadrée au niveau du menton par un filet de barbe et sur le front par une petite frange, à peine en relief. Aucun trait individuel n’est représenté : le traitement de la peau, lisse et tendue, ne montre ni ride ni expression. Ceci est une constante des figures sudarabiques, qui sont toutes différentes les unes des autres, sans jamais être de vrais portraits individualisés.
Le visage et la surface jusqu’à l’inscription sont recouverts d’une peinture rouge dont l’état de conservation est remarquable : d’habitude de cette décoration il n’en reste que quelque trace.
La grande variété des représentations humaines de l’art sudarabique est étonnante : à côté des personnages assis ou debout, on trouve des stèles en relief, des têtes au long cou montées sur une base, etc. Le fait qu’elles proviennent pour l’essentiel de nécropoles indique clairement qu’il s’agissait d’images du défunt, disposées près de la sépulture : la présence d’une inscription (rédigée en langue sudarabique) nous renseigne souvent sur le nom voire le clan et la fonction du défunt.