Description du produit
Le récipient est en verre soufflé de couleur aubergine/brun, avec quelques reflets clairs, voire transparent. Malgré des petites bulles visibles sur la surface, ses qualités techniques sont remarquables (forme équilibrée, verre très mince, belle précision formelle). Le fond est concave.
La forme est allongée et élégante, l’épaule arrondie, le petit pied circulaire, le long col cylindrique et l’anse rubanée. Le goulot a été pincé pour obtenir le contour trilobé, esthétique et pratique en même temps. La lèvre est arrondie et soulignée par un filet appliqué en léger relief.
Si aux IIe et IIIe siècles apr. J.-C., les Romains avaient tendance à préférer les récipients en verre de couleur naturelle (transparent, légèrement bleuté ou vert), avec le IVe siècle la mode change et les verriers (surtout dans la partie orientale de l’Empire) recommencent à produire des vases en verre teint. La gamme, moins riche qu’au premier siècle, est dominée par des couleurs sombres : aubergine, brun, ambre, vert et bleu sont les teintes qui dominent le marché. En même temps, le répertoire des formes s’agrandi, non seulement avec l’introduction de nouveaux récipients (la gourde par exemple) dont l’utilisation précise est parfois inconnue, mais aussi avec la multiplication des variantes des formes déjà existantes.
Facile à repérer et à travailler, le verre est une matière chimiquement neutre, qui ne réagit pas avec les matières qu’il sert à transporter, ce qui permet une conservation optimale des denrées facilement altérables, comme les aliments ou les cosmétiques. Grâce à la possibilité de varier infiniment sa coloration, l’utilisation du verre permettait au verrier d’imiter une ample gamme d’autres matières, que cela soit dans la forme, dans le dessin ou dans la couleur. Le commerce du verre concerne surtout le verre brut (provenant souvent de la côte levantine) et le groisil (verres cassés et détritus) ; en revanche, les produits cosmétiques, qui constituaient une branche importante des échanges antiques, étaient généralement emballés dans leurs petits conteneurs près du lieu de production et voyageaient par bateaux.
La vaisselle d’emploi commun, à cause de sa fragilité, était fabriquée dans les ateliers locaux.