Description du produit
Cette Statuette / amulette en forme de femme accroupie a été moulée dans un verre vert clair opaque, dont l’aspect voulait certainement imiter la couleur traditionnelle de la faïence. Elle reproduit une figure féminine entièrement nue, vue de face et représentée dans une position très particulière : elle est accroupie mais seuls ses pieds, posés à plat, touchent le sol. Ses jambes pliées sont partiellement écartées, tandis que de ses mains elle s’appuie sur les genoux : son sexe est ainsi visible au regard du spectateur. Sa sexualité exubérante est soulignée aussi par sa poitrine abondante. En même temps, son ventre proéminant et bien arrondi, laisse entendre que la femme est enceinte et probablement proche de l’accouchement.
Stylistiquement il faut souligner la bonne qualité de la figurine, dont l’attitude singulière est parfaitement rendue, de même ses formes exhubérantes sont bien modelées. De nombreux détails anatomiques enrichissent le visage et tout le corps.
La femme porte les cheveux longs, avec une première frange au-dessus du front, tandis qu’à l’arrière les mèches sont réunies en une tresse qui descend jusqu’en haut des épaules, légèrement déplacée sur la gauche. Un diadème retient les cheveux sur le crâne.
Cette figurine appartient une série de petits objets à caractère génériquement « érotique », présentant de nombreuses variantes et provenant le plus souvent d’Egypte ou du Levant ; chronologiquement, on s’accorde pour les attribuer à l’époque hellénistique ou au début de l’époque impériale. Modelés en terre cuite, en verre, en métal voire en faïence, ces statuettes ont parfois été mises en relation avec le mythe de Déméter à Eleusis (le personnage précis serait Baubô, une femme de la cour du roi d’Eleusis) ; cette interprétation est aujourd’hui abandonnée, même si dans la littérature archéologique le nom de Baubô (ou Pseudo-Baubô) est parfois encore utilisé pour cette classe d’amulettes. Contrairement aux représentations de femmes exhibant leur sexe de manière ostentatoire en s’aidant d’un geste des mains, ici, comme on l’a vu, l’image semble plus douce et proche de celle de la femme enceinte.