Description du produit
La Statuette de Taureau Androcéphale représente une figure mythologique hybride très populaire et largement répandue dans l’iconographie proche-orientale (en particulier sur la glyptique) à partir déjà de l’époque sumérienne : il s’agit du taureau à tête d’homme barbu, qui porte un couvre-chef (tiare) orné ici d’une unique paire de cornes.
L’animal est assis sur une base elliptique et basse avec les pattes repliées sous son corps ; il tourne sa tête vers la droite, en direction du spectateur. De nombreux détails anatomiques sont rendus par des incisions ou par des volumes à peine modelés : les pattes, le pelage en forme de petites perles sur le cou et sur le haut du dos ainsi que la petite queue. Le visage est présenté comme celui d’un homme d’âge mûr, avec de grands yeux entourés de sourcils, un nez aux ailes larges, une petite bouche charnue et une longue barbe se terminant par des boucles. La partie postérieure de la statuette est moins bien achevée et reproduit moins d’éléments.
Peut-être seulement à cause de la conservation et de la taille miniature de la statuette, le style paraît dans l’ensemble peu élaboré et un peu naïf.
Figure bienfaisante, qui apparaît dans l’art monumental comme dans les arts mineurs, le taureau androcéphale était sensé protéger son propriétaire de toutes sortes de démons : les terres cuites ou les petites statuettes, ensevelies selon des rituels bien précis près d’une fenêtre ou d’une porte, empêchaient les démons d’accéder à la maison ou protégeaient une chambre particulière. Souvent, ces représentations étaient offertes à la divinité dans un sanctuaire, comme offrande continue.
Un peu plus d’un millénaire après cette statuette, on retrouve d’énormes taureaux androcéphales sculptés devant les portes des grandes cités assyrienne, qu’ils devaient protéger des assauts de ses rivales mais aussi des épidémies et d’autres malheurs.