Description du produit
La plaque est rectangulaire et parfaitement taillée et lisse ; elle est ornée en son centre d’un oiseau sculpté en relief dans le creux.
Malgré une certaine stylisation et des détails un peu inhabituels (son corps est plus lourd et il est dépourvu des plumes derrière la tête), le volatile pourrait être l’oiseau-benou, le héron, que les Grecs identifieront avec le phénix. Il est représenté de profil, assis sur ses pattes, avec la tête dirigée vers l’avant ; ses formes sont modelées avec maîtrise et son anatomie est rendue par de nombreuses incisions qui précisent le plumage des ailes, les pattes, l’œil et le bec.
Des plaques similaires ont été mises au jour dans les nécropoles égyptiennes de la Basse Epoque, surtout à Saqqara, où elles étaient associées au mobilier funéraire. Il semble qu’à l’origine, elles aient été conçues pour fabriquer des statuettes à dos plat (moule simple) ou en ronde bosse, si le moule comprenait les deux matrices : le matériau utilisé pour l’image était peut-être de la cire. Plus tard, ces moules ont probablement assumé une signification purement symbolique en remplacement de la statuette en trois dimension.
L’oiseau-benou est le sujet le plus fréquemment sculpté sur ces plaques ; parmi les autres thèmes représentés, on trouve une figure une figure momiforme et l’œuf.
Dans la tradition religieuse égyptienne, ce volatile est en rapport avec le dieu créateur Atoum ainsi qu’avec Osiris ; en même temps, dans de nombreux passages du « Livre des Morts », ce volatile est identifié avec l’âme du défunt. La signification des plaquettes, qui n’est pas encore claire dans tous les détails, est donc à chercher dans la sphère magico-religieuse, probablement en rapport avec le voyage de l’âme du défunt et de sa renaissance dans l’au-delà.