Description du produit
Ce petit objet, très esthétique, comprend deux éléments : un parallélépipède servant comme base pour deux statuettes de jeunes taureaux, aux corps fusionnés et représentés tête-bêche. Les animaux sont assis à même le sol, avec les pattes repliées sous leur corps. Malgré une certaine stylisation, due en partie à leur taille miniature, le sculpteur a su rendre avec dextérité les proportions, la position et l’anatomie des taurillons. Leur museau à l’expression presque délicate et leur air un peu empâté essaient certainement d’imiter la naïveté et la gaucherie typiques d’un jeune mammifère.
Sous la base, un trou étroit mais long et profond, de forme elliptique, servait certainement à fixer cette statuette à son support antique, dont nous ne connaissons pas la nature : on peut raisonnablement imaginer que cet objet était un petit ex-voto offert dans un sanctuaire ou dans un temple, ou même un élément de la décoration d’une statue plus importante, d’une menuiserie, etc.
Tout au long des millénaires, les sculpteurs mésopotamiens ont produit un bestiaire impressionnant, comprenant d’innombrables espèces : mammifères, insectes, animaux aquatiques, reptiles, etc. Bovidés et caprinés (à cause de leur importance dans la structure économique des sociétés antiques) sont parmi les sujets les plus fréquents : dédiées et suspendues dans un sanctuaire, ces petites statuettes servaient principalement comme substituts des animaux de sacrifice. Leur présence était une offrande symbolique et perpétuelle, qui devait réjouir la divinité et la rendre attentive et favorable aux nécessités de la cité et des hommes qui l’habitaient.