Description du produit
La statuette d’éléphant en examen, taillée dans un petit monolithe de pierre calcaire, est certainement l’une des premières images tridimensionnelles d’éléphant que l’art proche-oriental nous a laissé : de plus, ce grand mammifère apparaît très rarement dans la riche iconographie animalière de cette importante culture.
Le corps de l’animal est sculpté de manière simple et un peu naïve mais qui attire en même temps l’œil du spectateur moderne. Il s’agit d’un parallélépipède qui n’a pas été évidé entre les pattes mais qui est bien arrondi dans la partie postérieure pour représenter les fesses de l’éléphant. L’extrémité opposée présente quelques détails supplémentaires, indispensables pour comprendre la signification de l’œuvre : les yeux (qui sont complètement percés), la trompe, les oreilles et les défenses du pachyderme sont en effet clairement rendus, même s’il le sont de façon peu réaliste.
Bien que les éléphants vivent normalement en Asie et en Afrique, les fouilles sur de nombreux sites proche-orientaux (du Levant à l’actuel Iran) ont permis de mettre à jour des ossements de ces pachydermes : selon certains savants, l’existence d’une espèce locale serait même envisageable.
Quelques statuettes en pierre, en particulier une figurine très similaire de la collection N. Asfar, étoffent nos connaissances sur la présence (peut-être simplement comme animaux suscitant une certaine curiosité) des éléphants en Mésopotamie pendant le Néolithique et l’Âge du Bronze. De même, la langue sumérienne comptait un mot précis pour déterminer ce pachyderme, qui était défini par sa capacité à tenir un objet grâce à trompe : l’éléphant était appelé le « bœuf avec main ».