Description du produit
Coupe de forme simple, sans anses, avec corps à profil légèrement évasé et à base circulaire et tronconique. La paroi de la coupe est remarquable par sa minceur.
Les scènes figurées ainsi que leur riche polychromie (les couleurs varient entre le bleu turquoise du fond, le noir, le bleu, l’or, le blanc et le brun/rouge) sont les éléments qui attirent immédiatement l’œil du spectateur moderne. Le centre de la coupe (tondo) est décoré d’un cavalier qui a lancé son cheval au grand galop : l’homme est habillé d’une tunique longue et d’un pantalon. Sur la parois interne, il y a quatre êtres hybrides, qui rappellent pour leur morphologie les sphinges de la tradition classique (des félins ailés à tête de femme), alternent à des motifs linéaires très recherchés, au contour circulaire. La décoration est complétée par une frise sur fond noir ornée de caractères qui ressemblent à une inscription en arabe.
A l’extérieure se trouve une autre inscription en caractères arabes.
Ce type de céramique, appelé minâ’i (terme persan d’utilisation moderne signifiant « émaillé ») ou haft-rang (en persan « sept couleurs »), utilise la technique dite du décor à petit feu, un procédé très élaboré qui implique trois différentes cuissons : l’une pour la pâte, l’autre pour la glaçure et la dernière pour fixer le décor.
En vogue seulement pendant quelques décennies entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle apr. J.-C., la céramique minâ’i constitue l’une des plus importantes évolutions de la céramique islamique : son centre de production se trouvait à Kâshân, dans l’Iran central.
Les difficultés techniques, liées à la fabrication et à la fragilité du produit fini, faisaient de ces récipients des objets de grand luxe destinés exclusivement aux classes les plus aisées de la société.