Description du produit
Cette bague ornée du buste d’Asclépios est en argent massif et de forme hexagonale, mais malheureusement le métal a souffert de fortes corrosions. Elle est surmontée d’un cabochon circulaire, taillé dans un disque de cornaline rouge vif, qui présente, sculpté dans le creux, un magnifique buste masculin : le personnage représenté, vu de profil gauche est Asclépios, à l’aspect juvénile. Ses cheveux courts mais épais sont rendus par des petits traits finement gravés dans la pierre ; sa barbe est courte. Une couronne de feuilles allongées ceint son front et est nouée derrière la nuque. Un manteau, qui lasse son torse en grande partie nu, est visible sur l’épaule droite, d’où il descend vers la poitrine, en suivant le bord arrondi de l’intaille.
En plus de la typologie générale de l’image qui correspond, parmi d’autres possibilités, aux effigies d’Asclépios/Esculape, le dieu gréco-romain de la médecine, l’attribut gravé à gauche du buste rend l’identification certaine : il s’agit d’un bâton autour duquel s’enroule un serpent. Ce bâton, que l’on appelle parfois le caducée d’Asclépios, avait le pouvoir de guérir des maladies : il est encore aujourd’hui un symbole médical largement reconnu. Le serpent est probablement une couleuvre.
L’intaille est d’une qualité artistique hors du commun.
Dans la mythologie antique, Asclépios ne joua aucun rôle particulier. Il était le fils d’Apollon et de Coronis, la fille du roi des Lapithes. Pour faire son éducation, son père le confia au centaure Chiron, qui lui apprit l’art de la médecine. D’Athéna, il reçu en cadeau deux petites bouteilles contenant le sang de Méduse, par lequel Asclépios pouvait donner la mort et/ou ressusciter les défunts. Comme le dieu se servit à plusieurs reprises de ce don, Hadès (le maître des Enfers), se plaignit auprès de Zeus, qui foudroya alors le fils d’Apollon pour préserver l’ordre du monde. Toutefois, Zeus transforma Asclépios en une constellation, le Serpentaire.
Asclépios a été l’un des dieux les plus populaires et vénérés du monde antique : son sanctuaire principal est celui d’Epidaure, en Argolide, où il guérissait les pèlerins par incubation (pratique qui consistait à dormir dans le sanctuaire ou dans le temple du dieu, qui transmettait ainsi ses prescriptions au malade sous forme d’un rêve ou d’une vision).