Description du produit
Cette statuette, dont la partie inférieure est creuse, a été modelée à la main. Elle représente une femme mince et élancée, aux formes plutôt abstraites : ses jambes et ses pieds, entièrement couverts par une longue robe cylindrique, sont invisibles ; les bras, écartés et soulevés, dessinent un croissant de lune avec le torse ; la forme mince et pointue de son visage a été obtenue en pinçant l’argile entre deux doigts. Sur la tête, elle porte un couvre-chef triangulaire (qui rappelle un polos malgré sa forme ouverte) pourvu d’une languette plastique qui descend dans le dos et se transforme en une tresse.
La statuette est ornée de nombreux éléments abstraits et linéaires, peints en brun-rouge, qui désignent génériquement l’anatomie du visage (yeux, nez, bouche, frange) ainsi que les détails du vêtement, un ample collier (ou le haut décoré de la robe ?), une longue tresse et le bord ondulé du polos.
C’est à partir de la fi n du XVe s. avant notre ère que les figurines de ce type apparaissent dans les habitats, dans les tombes et dans les sanctuaires mycéniens. Elles sont classées d’après la forme de la lettre de l’alphabet grec qu’elles reproduisent : les statuettes en Tau, comme celle en examen (les bras forment un T par rapport au buste), celles en Psi, avec les bras levés dans un geste d’épiphanie, et celles en Phi (avec le corps circulaire).
La signification précise des figurines mycéniennes reste peu claire et, surtout en tenant compte de leur lieu de provenance, plusieurs hypothèses ont été émises à leur sujet (elles ont tantôt été reconnues comme image d’une divinité, comme ex-votos, comme accompagnatrices du défunt, voire même comme jouets). Derrière leur unité typologique, ces statuettes cachent probablement différents usages, dont la multiplicité des lieux de trouvaille serait le meilleur témoin.