Description du produit
La vieille femme, entièrement drapée dans un grand manteau qu’elle porte au-dessus du chiton, est assise sur un tabouret; son visage est recouvert d’un masque grotesque (qui rappelle la tête d’un singe) au regard mélancolique dirigé vers le bébé qu’elle tient dans ses bras nus. L’enfant, dont seules la tête et une petite partie du corps emmailloté sont visibles, a un visage rond et large, qui rappelle plus un homme adulte qu’un bébé; sa tête est coiffée d’un pilos triangulaire. La statuette a été moulée mais n’est pas évidée ; ensuite elle a été parfaitement modelée dans tous les détails.
A la fin du Ve siècle et pendant le siècle suivant sont apparus dans plusieurs régions de la Grèce différents types de terres cuites représentant des personnages théâtraux comme l’esclave assis ou debout, le vieil homme ou la vieille femme, la nurse avec son bébé, Héraclès, la jeune femme voilée, etc. Ces figures sont standardisées et n’illustrent pas une pièce théâtrale précise du répertoire antique: l’ample groupe de statuettes attiques conservées à New York, qui constitue un des plus importants et rares témoignages directs de la comédie moyenne, fait certainement partie de cette série.
L’exemplaire en examen, dont le motif est attesté par de rares parallèles provenant de Grèce continentale (Attique, Corinthe, Béotie), doit probablement être interprété comme la version grotesque ou satyrique du type théâtral de la vieille nourrice assise tenant ou allaitant son bébé emmailloté, apparue vers le milieu du IVe siècle; comme autre variante, on peut également mentionner les figurines où la vieille femme se tient debout sur une petite base carrée et où l’enfant est coiffé, comme ici, d’une sorte de bonnet conique.