Description du produit
Bien qu’elle dégage un charme certain, typique de l’art populaire plutôt que des représentations officielles, cette statuette présente des formes très stylisées et naïves qui n’arrivent toutefois pas à faire oublier la force du bloc rectangulaire de la pierre.
La figure, dont le sexe n’est pas clairement défini (néanmoins l’absence de sein et des formes peu détaillées semblent plus proches d’un corps masculin que de l’image d’une femme) est assise sur un siège cubique, qui ne montre aucun détails sculpté. Le torse du personnage est droit, son dos lisse et sans détails ; ses jambes sont de simples tiges éloignées et en léger relief. La figure plie ses bras tout en ramenant ses mains triangulaires vers la poitrine.
La tête est un cube aux angles émoussés, sans couvre-chef mais avec une légère dépression sur le crâne. Seul le visage, même si de manière très simple, présente des éléments anatomiques, comme les yeux, qui sont légèrement creusés, les pommettes saillantes et un nez vertical et mince qui rappelle vaguement un long bec.
Typologiquement cette figure appartient à la série d’images proche-orientales représentant un fidèle, qui étaient généralement offertes dans les sanctuaires et qui servaient comme dédicaces perpétuelles à la divinité.
Pendant la deuxième moitié du deuxième millénaire avant notre ère, la tradition de sculpter des statues assises est bien établie dans le monde syro-anatolien, avec des exemples aussi connus que l’image du roi Idrimi d’Alalakh (XVe siècle av. J.-C.), la figure plus plastique et élaborée du dieu El de Ugarit ou la série peut-être plus tardive des statuettes en basalte de Tell Halaf. Le style et la typologie permettent de ranger cette figure dans cette classe d’images.