Statuette de femme allaitant son enfant
Statuette de femme allaitant son enfant
La statuette a partiellement été moulée (tête et torse) ; les bras et les jambes, le siège et l’enfant ont été fait à la main et fixés avant la cuisson. La base carrée, sur laquelle la femme posait ses pieds, est percée (trou d’évent pour régulariser la cuisson).
6e siècle av. J.-C., 7e siècle av. J.-C.
H 12.7 cm
Description du produit
La statuette a partiellement été moulée (tête et torse) ; les bras et les jambes, le siège et l’enfant ont été fait à la main et fixés avant la cuisson. La base carrée, sur laquelle la femme posait ses pieds, est percée (trou d’évent pour régulariser la cuisson).
La statuette reproduit un sujet qui était très cher aux cultures proche-orientales antiques, celui de la mère en train d’allaiter son enfant. La femme est assise sur un grand siège cylindrique et tient le bébé, entièrement emmailloté, sur ses genoux écartés : l’enfant était ainsi confortablement installé dans le creux du bras gauche de sa mère pour se nourrir.
La femme a un visage triangulaire et un petit nez pointu ; ses yeux et ses grandes oreilles était rehaussés de peinture brun-rouge ; son collier et peut-être son diadème étaient aussi peints. La chevelure, qui couvre sa tête comme une calotte à la frange ondulée, descend ensuite sur les épaules en une masse plate, qui reprend une mode égyptienne.
Il reste d’autres traces de coloration (corps de l’enfant, bras et jambes de la femme) sans qu’on ne puisse plus établir précisément les éléments qui était détaillés.
Cette statuette appartient à une importante série de figurines présentant des caractéristiques similaires et provenant du monde phénicien et punique. Généralement datées du VIIe-VIe siècle av. J.-C., elles peuvent être debout ou assises, porter un enfant ou différents attributs (des instruments de musique, un éventail, des épis, etc.) ou simplement se tenir le sein ou le ventre : dans ce dernier cas elles sont souvent appelées dea gravida. Quelques statuettes de mères avec enfant dans les bras sont connues, mais la femme est normalement représentée debout plutôt qu’installée sur un trône.
Stylistiquement, surtout dans les formes générales et dans le modelé du visage, ces images ressentent déjà une certaine influence artistique grecque.
On peut raisonnablement imaginer qu’un tel artéfact ait constitué un ex-voto qu’une mère phénicienne a offert dans un sanctuaire comme remerciement pour une naissance ou comme vœux pour une future maternité.
