Description du produit
Modelée dans une petite planche d’argile, cette figurine appartient au grand groupe appelé les « pappadès » à cause du polos (le couvre-chef haut et imposant), qui fait ressembler ces poupées aux popes orthodoxes.
Elle est représentée debout et en position strictement frontale. Deux moignons pointus indiquent les bras, tandis que les pieds ne sont pas figurés : dans la partie inférieure, le corps s’évase comme une trompette pour assurer le bon équilibre de l’objet. La tête et le visage, qui couronnent un cou trop haut et mince, sont sommairement rendus : leur modelage est exécuté uniquement en pinçant l’argile entre les doigts.
De lignes peintes en zig-zag, horizontales ou pointillées indiquent quelques détails anatomiques supplémentaires (yeux, chevelure) ainsi que les vêtements et la parure (collier à pendentif) que porte la femme.
Représentant probablement une divinité ou une prêtresse, comme l’atteste surtout leur polos, ces statuettes sont des objets typiques de l’artisanat béotien de l’époque archaïque (la Béotie est une région de Grèce centrale, dont Thèbes est la ville principale). Produites en série comme les figurines de cavalier contemporaines et destinées surtout à accompagner les défunts dans la sépulture, ces images sont un important témoignage de la piété populaire de cette région, certainement moins connue que d’autres centres grecs.