Description du produit
Vase d’aspect particulier, puisque le corps circulaire constitué de deux calottes bombées, mais que son profil est presque plat : la limite entre les deux moitiés est soulignée par une arête. Le col, en forme de colonnette, se termine en entonnoir ; il est renforcé par deux anses à section carrée. La décoration, dessinée en noir, se limite à des séries de cercles concentriques peintes sur les deux faces et à des traits sur le col, les anses et la lèvre.
Cette forme de vase d’origine proche-orientale a une longue histoire, qui remonte au moins au IIe millénaire av. J.-C. et qui continue pendant tout le millénaire suivant ; son succès a touché plusieurs régions du monde antique, de l’Egypte au Proche-Orient, de Chypre et Rhodes jusqu’au monde égéen. Les exemplaires les plus célèbres sont les « gourdes du Nouvel An », qui ont bénéficié d’un grand engouement en Egypte pendant l’Epoque saïte (VIIe – VIe siècle av. J.-C.) : elles étaient liées à la fête du 19 juillet qui célébrait le début de l’inondation du Nil.
A l’Age du Bronze récent, la gourde lenticulaire apparaît dans sa version en faïence turquoise avec un décor en noir, sur des sites de la côte syro-palestinienne (par exemple à Ugarit) ainsi qu’en Egypte, avec une décoration simple, comme ici, ou parfois plus élaborée, avec des scènes figurées. Les versions en terre cuite appartiennent au répertoire de la céramique crétoise (époque minoenne) et grecque, de l’époque mycénienne (phases IIIB et IIIC, XIVe – XIIe siècle av. J.-C) : leur décor est le plus souvent linéaire.
Etant donné leur taille plutôt petite ainsi que leur capacité relativement faible, il est probable que ces gourdes contenaient des substances cosmétiques et semi-précieuses comme des parfums.