Description du produit
Le fragment, peint avec une remarquable adresse, présente deux personnages sculptés en très bas relief. Il s’agit certainement de pêcheurs qui se déplacent vers la gauche en transportant deux de leurs proies. De chacun d’eux, on ne voit que la partie centrale du corps, habillée d’un pagne clair, avec repli et ceinture ; leur peau, tannée par le soleil, est teinte en brun-rouge.
L’homme de gauche tient, appuyé sur son dos, un gros poisson-chat (Clarias Lazera), une espèce encore répandue de nos jours dans les cours d’eau et dans les lacs du continent africain. Le poisson-chat africain est caractérisé par un corps long et mince, pourvu de longues nageoires dorsales et ventrales, ainsi que d’une petite queue : tous ces détails ont été reproduits scrupuleusement par l’artiste qui a décoré ce fragment.
Le deuxième pêcheur a capturé un poisson d’une autre espèce, qui est encore suspendu à sa ligne : malgré la silhouette plutôt élancée, on est tenté d’y reconnaître une perche du Nil (tilapia nilotica, une autre espèce encore bien connue de nos jours).
Les scènes de pêches appartiennent aux représentations de la vie quotidienne qui ornent régulièrement les parois des tombes égyptiennes et ceci depuis l’Ancien Empire. Comme souvent au début de la Basse Epoque, le style est caractérisé par la recherche d’un certain réalisme et par une tendance à l’archaïsme.