Description du produit
Le sceau, modelé en forme de cochon stylisé (la tête est complète, mais le corps n’est qu’un demi-cercle), est taillé dans une pierre calcaire de couleur crème ; il est traversé verticalement par un trou et était donc conçu pour être porté comme un pendentif (collier ou bracelet).
La partie inférieure plate est le véritable support pour le sceau de son propriétaire et de ses biens : elle est ornée de traits obtenus à l’aide d’une bouterolle (un type de foret). Les incisions sont combinées de façon à dessiner des motifs figuratifs (ici un quadrupède et peut-être un serpent) ou géométriques.
Tout au long des millénaires, les sculpteurs mésopotamiens ont produit un bestiaire impressionnant tant au niveau de la qualité que de la quantité, comprenant pratiquement toutes les espèces du monde animal : bovidés, caprinés et félins sont certainement les animaux les plus représentés par les artistes mésopotamiens. Parmi les autres figures de ce bestiaire miniature, composé de sceaux ou d’amulettes, on trouve des espèces nombreuses et variées: ours, singes, vautours, hérissons, poissons, grenouilles, etc. Les cochons ainsi que les sangliers sont plutôt rares dans cette grande classe iconographique. Au-delà de la traditionnelle complaisance pour le règne animal typique des cultures anciennes (qui vivaient le monde naturel et animalier de manière beaucoup plus intense que nous ne l’imaginons actuellement), le symbolisme et la signification attribués à chaque espèce ne sont pas toujours faciles à discerner.
L’apparition d’un système de signes permettant de distinguer les biens d’une personne est un pas fondamental dans l’histoire des sociétés antiques, puisqu’elle s’inscrit dans une série d’événements aussi complexes que le développement de l’urbanisme, la naissance de la propriété privée et de l’écriture qui fut à ses débuts un moyen de communication révolutionnaire, utilisé principalement dans les domaines administratifs et commerciaux.