Description du produit
La parure comprend deux doubles spirales disposées en croix grecque. Chacun des couples de spirales antithétiques est obtenu en enroulant un seul fil de bronze de façon à former un « 8 ». Au centre, entre les spirales, se trouvait une plaquette carrée (?), aujourd’hui perdue, qui cachait les joints entre les quatre éléments.
La véritable fibule se trouve à l’arrière : il s’agit d’un fil dont une extrémité est aplatie et ensuite modelée en crochet pour recevoir l’ardillon. L’ensemble est très bien conçu, puisqu’un seul rivet, fixé juste au centre du bijou, suffit pour un bon assemblage.
Il est probable que pour obtenir des fils aussi réguliers et longs, les bronziers et les orfèvres connaissaient déjà la technique du « tréfilage » (le fil en métal était progressivement rapetissé en l’étirant à travers des trous de plus en plus petits). Malheureusement, l’évidence archéologique étant très pauvre, on ne sait pas encore quelle était la forme exacte que pouvait avoir l’instrument utilisé pour cette opération (une simple pierre perforée, comme celle trouvée à Marzabotto, des cônes perforés en terre cuite, etc.).
Considérée comme une évolution de la fibule à double spirale née dans les Balkans septentrionaux quelques siècles auparavant (XIe siècle av. J.-C.), la fibule à quatre spirales apparaît fréquemment dans les nécropoles et les sanctuaires de la partie méridionale de la péninsule italienne (Campanie, Picenum, Basilicate, Calabre) ; elles sont en revanche plutôt rares en Etrurie. Comme les autres parures ornées de spirales, elles étaient fixées sur l’épaule et servaient à épingler le tissu pour le maintenir en place.