Description du produit
Taillée dans un fragment de quartzite rose, la statuette représente un babouin assis sur un socle presque cubique, qui pose les mains sur ses genoux relevés et qui regarde vers l’avant, dans une attitude parfaitement naturelle pour les singes de cette espèce. L’animal écarte un peu ses jambes, montrant ainsi son appareil génital ; la queue s’enroule sur le côté droit.
Malgré une certaine stylisation, il faut souligner la précision et le beau rendu de la statuette, aussi bien dans le modelage (le corps, avec ses formes massives, laisse apparaître l’agilité du singe) que dans les incisions des détails anatomiques (pelage, indication des doigts).
Le babouin cynocéphale est un animal bien connu dans le bestiaire égyptien. Même sans attributs spécifiques, on reconnaît dans cette statuette Thot, la divinité lunaire adorée surtout à Hermopolis : grâce à ses compétences, Toth régnait sur tout ce qui comportait une activité intellectuelle. Il était le maître de l’écriture, de la pensée et du langage, mais aussi le dieu qui maniait les chiffres et qui veillait sur le temps et sur le calendrier. Sorte de secrétaire divin, ses qualités ont fait de lui un grand magicien et un guérisseur, préposé aussi au décompte des péchés du défunt lors de son arrivée dans l’Au-delà.
Inventeur de l’écriture, Thot était considéré comme le maître des scribes, en particulier sous sa forme de cynocéphale. C’est probablement aux hommes ayant exercé cette activité qu’étaient destinées les nombreuses statuettes de cynocéphale et les amulettes-babouin, apparues surtout dès l’époque ramesside et dont le succès a continué pendant tout le Ier millénaire avant J.-C.