Description du produit
Cette jarre, d’un type bien connu à travers le Proche-Orient, est modelée en forme de goutte ; elle présente une épaisse arête vive sur le col, qui casse le rythme arrondi du profil ; celui-ci reste néanmoins régulier et parfaitement exécuté. L’embouchure circulaire est délimitée par lèvre angulaire et plate.
La capacité du récipient est moins importante qu’on pourrait imaginer, puisque son intérieur est un tube cylindrique qui ne suit pas la courbure du profil extérieur : il est donc raisonnable de penser que la jarre contenait un produit liquide ou une pommade à utiliser comme cosmétique ou pour certains rituels. Le couvercle, qui devait être en argile ou en matière périssable, pouvait se fixer sous la lèvre, par exemple en serrant un lacet.
Le récipient a certainement été travaillé en exploitant le mouvement circulaire d’un tour ; l’intérieur a été creusé à l’aide d’un foret à archet et par frottement avec du sable ou une pierre plus dure.
La pierre était largement utilisée dans le monde antique pour la fabrication de récipients de toute sorte : la vaisselle lithique, considérée comme un bien de luxe de premier ordre, était certainement utilisée dans la vie quotidienne mais elle comparaissait également dans les sépultures des membres aisés de la population ainsi que dans les trésors de temples. D’après l’iconographie ancienne (conservée surtout grâce aux peintures funéraires égyptiennes), il semble que les tailleurs commençaient par sculpter et polir l’extérieur, avant de percer et travailler l’intérieur à l’aide d’un foret. Les différentes opérations étaient accomplies en plaçant le vase dans une cavité du sol ou de la table de travail.