Description du produit
Balsamaire est le terme qu’utilisent souvent les archéologues pour nommer cette classe de récipients, très répandus dans tout l’Empire romain. Comme le prouvent les analyses des restes contenus dans certains flacons, trouvés notamment à Pompéi (traces d’huiles et/ou de cire mélangées à différentes essences végétales), les balsamaires étaient destinés à la conservation et au transport des parfums. Les Romains, qui avaient des mœurs hygiéniques bien plus élaborées que celles de nombreuses populations d’époques postérieures, en étaient de grands consommateurs. Très répandues dès l’époque impériale, ces petites bouteilles étaient produites en série grâce à la technique du soufflage du verre : néanmoins, les importantes variations formelles et chromatiques rendent chaque pièce pratiquement unique.
Cet exemplaire est soufflé dans un verre d’une magnifique couleur bleu cobalt. Le corps piriforme est pourvu d’un col long et cylindrique qui se termine par une lèvre plate. Le fond, aplati, garantit un bon équilibre au récipient.
La technique du soufflage du verre a été introduite vers le milieu du premier siècle avant notre ère par des artisans verriers de la région syro-palestinienne : de là, elle a rapidement rayonné dans tout le bassin de la Méditerranée. Les conséquences de cette innovation, que l’on peut considérer comme une véritable innovation technique, sont remarquables : en effet, en un laps de temps relativement restreint, le verre, qui était jusqu’alors considéré une matière de luxe, devient un produit fabriqué en série. A partir de la fin de l’époque hellénistique et en particulier dans les domaines de la vaisselle de table et de la conservation des produits cosmétiques, le verre a ainsi très vite remplacé la terre cuite.