Description du produit
Obtenu par moulage et savamment achevé par un modelage à la main, ce masque reproduit une tête d’aspect juvénile mais un peu impersonnel ; ses dimensions ne dépassent pas la moitié de la taille naturelle. La partie interne est creuse et grossièrement aplatie. Trois trous (deux sont visibles en bas, entre les mèches de la chevelure et le troisième près de la sommité du bonnet) servaient pour fixer la tête à un support.
Les masques de ce type ont été découverts dans les nécropoles de la côte levantine et datent de l’époque impériale romaine ; les exemplaires en terre cuite étaient probablement la version populaire des plus célèbres masques funéraires en or provenant des mêmes régions. Malgré leur ressemblance occasionnelle avec les masques de théâtre, les pièces en céramique faisaient aussi partie du mobilier funéraire et étaient disposées dans la sépulture, près du défunt : d’après les archéologues, ils rappelleraient la vieille tradition phénicienne de couvrir la partie inférieure du visage des défunts royaux (sa bouche en particulier).
Le sexe de la figure représentée semble indéfinissable : la présence du diadème au centre du front, la coiffure ondulée et bordée par une longue rangée de boucles et les traits doux du visage semblent caractériser le personnage comme féminin ; mais le couvre-chef plat, simple et se terminant avec un bouton en relief rappelle les bonnets phrygiens, portés traditionnellement par les bergers. Une figure mythologique bien connue présente des caractéristiques iconographiques comparables. Il s’agit d’Orphée, le musicien et poète, fils de la muse Calliopé et du roi thrace Œagre, dont la connotation chtonienne est bien attestée, suite à son voyage au royaume des morts à la recherche de son épouse bien aimée, Eurydice.